Aspro, le bonhomme Bic, Monsavon ou encore La vachette : décédé à Trouville à 92 ans, l’artiste Raymond Savignac avec son humour joyeux, son sens du raccourci, sa poésie a fait l’histoire de l’affiche française. Sa mort fut annoncée par ses proches. Il vit le jour à Paris, le 6 novembre 1907, au cours de sa vie, il a créé au moins 600 affiches publicitaires, celles de la pub « Monsavon » restent les plus célèbres à ce jour. Pour satisfaire les curieux et passionnés d’images, L’Hôtellerie du Vallon vous propose de séjourner dans ce lieu mytique, en vous offrant des chambres spacieuses et confortables.
L’apprentissage, les débuts
Raymond Savignac vit le jour le 6 novembre 1907 à Paris, il décida d’arrêter les études à l’âge de 15 ans, et opta pour une formation professionnelle dans l’illustration et le dessin. En 1925, il entra chez Robert Lortac qui dirigeait à Montrouge un studio de dessin animé, où on le forma dans le décalque d’affiches utilisées pour les animations publicitaires. Inspiré par l’œuvre de Chaplin, il voit le cinéma tel un art, et essaiera constamment de retranscrire cela dans ses affiches. Au sein du studio il représentera des œuvres des grands artistes de l’époque : Colin, Carlu, Loupot, Cassandre, etc…
Sa carrière débuta véritablement en 1933 sous la direction de Cassandre, qui lui commanda sa première affiche lorsqu’il était à l’Alliance Graphique. A cette époque, il se rendit compte que l’affiche était un véritable moyen de communication faisant le pont entre la marque et son public. Tel un télégraphe, son rôle est de transmettre le message.
Le succès : l’affichiste des plus grandes marques
A partir de là, il multiplie les contrats avec de nombreux annonceurs français : Maggi, SNCF, Bic, Gitanes, Astra, Cinzano,… des réussites visuels qui lui donneront une envergue d’artiste affichiste. Toutes ses affiches sont colorées, pleines de sens et profondément compréhensible. Ainsi, son nom devient reconnu dans le secteur et sa carrière.
Savignac partageait sa vie entre son atelier et son épouse Marcelle, depuis une soixantaine d’années. A quelques années des cent ans, il continuait de réaliser des affiches pour des restaurants, des grands millésimes, des grandes marques d’alcool. Il continuait de faire son travail en recherchant la bonne ligne, la légèreté, l’ellipse pure. Au cours de sa carrière il a toujours su faire preuve d’audace publicitaire, et pestait à tout va contre la pensée unique de ses collèges qui s’exprime notamment dans certaines publicités actuelles.